Depuis le début des opérations de secours à Mayotte, six bénévoles de la Protection Civile des Pyrénées Atlantiques sont venus en renfort vers ce territoire fortement touché, portant assistance aux populations frappées par le cyclone Chido. Sur place, ils ont œuvré aux côtés des forces de secours locales dans des conditions difficiles, apportant leur énergie, leur expertise et une solidarité précieuse.

Nous avons recueilli les témoignages de quatre d’entre eux, dont les récits illustrent à la fois l’engagement de nos équipes mais aussi l’ampleur des besoins humanitaires sur le terrain.

Francis, 60 ans, vétéran du secours

Agent de prévention incendie à Bayonne, Francis n’en est pas à sa première mission de grande ampleur : il avait déjà participé aux opérations lors de la tempête Klaus en 2009 et à une mission pour l’Ukraine. À Mayotte, il a contribué au déblayage des voies, aux soins d’urgence et à la préparation de denrées pour les acheminements logistiques. Ce qui l’a le plus marqué : “l’état de détresse de la population et la gravité des blessures, notamment chez les enfants, qui ne pleuraient même pas.” Malgré les difficultés liées à la chaleur et à l’humidité, il retient l’incroyable cohésion entre les secouristes, professionnels comme bénévoles.

Txomin, 26 ans, jeune bénévole face à la réalité de la pauvreté

Un autre visage de cette mission, plus jeune mais tout aussi engagé : Txomin, 26 ans, a lui aussi tenu à se rendre utile. Bénévole depuis seulement un an, Txomin a choisi de partir pour “voir la réalité post-cyclonique dans le département le plus pauvre de France”. Il a travaillé au tronçonnage dans les ravines, en maraudes dans les bidonvilles, et au port pour la logistique humanitaire. L’un de ses souvenirs les plus forts : l’évacuation en urgence d’une jeune mère en détresse. Il en revient transformé : “On prend conscience de la chance que l’on a d’avoir un toit. Cette mission m’a ouvert les yeux sur les inégalités de notre pays.”

Laly, 19 ans, une vocation d’infirmière en action

Du côté des soins médicaux, Laly, étudiante infirmière de 19 ans, a mis en pratique ses compétences en conditions extrêmes. Sur place, elle a réalisé des soins dans les dispensaires et participé à des actions de dégagement de voies. Noël passé sur le terrain avec les équipes restera un moment inoubliable, tout comme son échange avec une jeune mahoraise à qui elle a appris à faire un pansement. “Cette mission m’a appris à me débrouiller avec les moyens du bord et à relativiser sur notre confort quotidien.”

Jean-Pierre, 67 ans, une première mission inoubliable

Enfin, Jean-Pierre, 67 ans, retraité engagé, a lui aussi vécu sa première mission d’urgence de cette ampleur. Pour ce retraité engagé depuis 2022, Mayotte a été la première mission de cette ampleur. Entre tronçonnage, maraudes et logistique au port, il a découvert une population à la fois éprouvée et incroyablement résiliente. Touché par les sourires des enfants malgré les blessures, il confie avoir trouvé dans cette expérience un nouveau sens à son engagement : “Si l’occasion se représente, je repartirais sans hésiter.”

Au-delà de ces parcours individuels, c’est toute la Protection Civile des Pyrénées-Atlantiques qui peut être fière de cette mobilisation. Ces témoignages rappellent l’importance de la solidarité et de l’engagement bénévole, même à des milliers de kilomètres de chez soi.

Un engagement humanitaire qui donne tout son sens à la solidarité

Ces témoignages poignants montrent à quel point l’engagement des bénévoles de la Protection Civile dépasse les simples gestes techniques. Merci à nos équipes pour leur dévouement, leur fraternité et leur capacité d’adaptation exceptionnelle. Ils ont su porter avec fierté les couleurs de la Protection Civile des Pyrénées-Atlantiques à des milliers de kilomètres de chez nous.

Cette mission s’inscrit dans le cadre des dispositifs solidaires mis en place par la Protection Civile nationale.

Retrouvez toutes les informations officielles sur les dispositifs de sécurité en cours à Mayotte sur le site de la Préfecture de Mayotte.